Des hauts et des bas

Vendredi soir, G a pu récupérer chez Ikea les derniers éléments manquants de la cuisine qui avaient été commandés. Il passe ensuite à Genthod chez P et S pour aider à la rénovation du plancher du grenier, où il retrouve aussi R et E. Cette activité de bricolage commence à être très chronophage, mais ô combien gratifiante!

Samedi 10 novembre au petit matin, il fait assez froid et G est tout seul car R et P doivent répéter avec la chorale de la Prêle. Il passe comme de coutume par Moillesulaz pour éviter tout contrôle douanier. Sur place, il fait bon émerger au-dessus de la purée de pois. G commence par assembler les tiroirs quand un doute l'assaille. Les tiroirs sont ont la dénomination "haut", "moyen" et "bas", ce que G avait cru comprendre faisait référence à leur position dans le meuble. Or, il réalise à temps qu'il n'en est rien, mais qu'il s'agit de la hauteur physique du tiroir qui est employée. Ainsi les tiroirs hauts se retrouvent-ils en bas et les tiroirs bas en haut. Il est évident à la réflexion que ces adjectifs sont logiques, puisque leur position finale dans le meuble dépend en définitive du goût du consommateur. Tout de même, n'aurait-il pas été possible de les appeler différemment pour le consommateur distrait ou mal réveillé? Peut-être petit, moyen et grand prêteraient moins à confusion, mais il est vrai que ça fait un peu Boucle d'Or et les trois ours.

À midi, il a fini de monter tous les tiroirs et se demande bien comment occuper son temps pour avancer dans les travaux sans compromettre le résultat en raison d'un manque encore criant de compétences. Il décide de sortir tous les meubles de leur carton, en gardant juste le nom et le code qu'il scotche sur le meuble nu. Ensuite, il déjeune sur le pouce un bout de gruyère et de salami avec du bon pain français.

Mais R n'est toujours pas là. Alors, il décide de sortir la remorque et la remplit avec les différents déchets encombrants qui se sont accumulés autour de la maison.

Enfin, R se pointe et les travaux sérieux peuvent commencer, en particulier la tuyauterie. L'évacuation est réglée en fixant avec des manchons deux coudes Geberit dans le meuble d'angle après avoir scié un trou pour son passage. Les arrivées d'eau bénéficient également d'un virage à 90 degrés pour qu'ils soient disposés sous le futur évier. La partie la plus longue tient dans le réglage de la hauteur de tous les meubles, qui semblent être posés sur des sables mouvants, tant leur niveau change systématiquement, dès qu'un ajustement est réalisé. Finalement, ils parviennent à obtenir un plan horizontal presque parfait, soit une marge d'erreur de l'ordre du millimètre. Dernière tâche de la journée: fixer le rail pour les meubles supérieurs. Il faut décider de la hauteur. Le plan Ikea propose 60 cm au-dessus du plan de travail, mais G trouve ça un peu bas. Il se laisse convaincre par R qui l'enjoint à penser à sa pauvre épouse, même si G tient à souligner l'usage relativement rare de celle-ci de la cuisine, lui préférant le miroir de la salle de bains ou le lit de la chambre.

Le soir, ils se retrouvent à la rue Jean-Dassier, où les échafaudages ont été enlevés et les façades repeintes. Ils dégustent, la conscience en paix, une belle charbonnade de boeuf n'ayant souffert d'aucune cruauté des abattoirs.

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