Bragades

Il fait donc un saut de puce jeudi pour aller constater cet avancement des travaux. Les ouvriers l'accueillent fort chaleureusement et lui décrivent avec moult détails l'oeuvre accomplie. G s'excuse de n'avoir pas pu débarrasser le terrain pour le remblayage, car il pensait que les travaux se feraient en octobre, mais tout juste s'ils ont vu la différence. "Avec le bulldozer, ça a pris 5 minutes." En revanche, ils ont déjà effectué tous les branchements des tuyaux d'évacuation et qu'ils ont soigneusement recouvert de gravier et de terre. G est emprunté quand il doit expliquer qu'ils avaient prévu de poser un câble de terre le long du même canal où est posé le tuyau d'écoulement, avant de le recouvrir. Les ouvriers se consultent puis lui disent de ne pas s'inquiéter. "on s'en occupe! On vous mettra une marque pour indiquer où est posé le câble." Ils discutent ensuite de tout et de rien. Le contre-maître est fort bavard et connaît bien le voisin de G qui est aussi terrassier. Quand G leur offre des bières et du café, celui-ci décline poliment. "Notre collègue nous approvisionne tous les jours!". Rassuré, il les remercie encore et rentre à Genève.

Samedi 15 septembre,

G va chercher R et ils s'en vont dans la zone industrielle d'Annemasse pour des courses, notamment les catelles du sol de la cuisine. Le choix se porte sur un carrelage rustique couleur Terra Cotta, mais il n'est pas en stock et ne sera disponible que dans les 10 jours, alors ils se résignent et passent la commande. Ils achètent aussi du câble de terre et un piquet et des bâches pour recouvrir les parquets. Aux Bragades, G et R examinent l'accomplissement des travaux. La différence est notoire une fois le terrain aplani et recouvert de terre végétale. Ce n'est pas une grosse couche, mais peut-être que ça permettra un nouveau départ.

Ils commencent par recouvrir tous les parquets de bâches protectrices. Ceci s'accompagne du rangement de toutes les lambourdes dans la nouvelle étagère à bois du garage. Il est déjà 11h15, et décident de faire un tour à la déchèterie. Tout le vieux bois est chargé et arrimé sur la remorque. Arrivés après l'heure fatidique de 11h45, ils sont heureusement surpris de voir que la barrière s'ouvre après avoir badgé. Souverainiste est absent, c'est sûr!

Après une pizza avalée vite fait à l'Apparté accompagnée de bières de morzine, une Salut Kiki SPA (Session Pale Ale) pour R et une Super Citra APA (American Pale Ale) pour G, ils remontent aux Bragades. Le panneau de placo enlevé et remis pour faire passer le tuyau de prise d'air du système d'évacuation doit être poncé et replâtré. G ponce et R replâtre.

Il reste ensuite à passer le joint entre les catelles de la salle de bain, mais il y a encore beaucoup de traces de colle à catelle devenue dure comme de la pierre et qu'il faut gratter.

Ensuite le jointoyage peut commencer. Comme pour les catelles de mur, R badigeonne d'abord grossièrement à la grosse spatule en caoutchouc pour bien remplir les interstices. Ensuite, l'excédent est raclé pour une finition plus aisée. La gratounette est humidifiée et passée sur le joint jusqu'à bien faire apparaître le rebord arrondi de la catelle. Le modèle choisi (Monastero) implique un joint assez gros et irrégulier en raison des bords ondulants des catelles. Enfin, les catelles sont bien nettoyées.

Il reste un peu de temps, que R propose de consacrer à la tablette sous la fenêtre de la salle de bain. Il commence par réaliser un pochoir dans une membrane facile à découper qui sera ensuite reportée sur le bois pour la découpe. Il monte au grenier récupérer une ancienne planche de sapin. Elle sent un peu et semble bien vermoulue. "Tu verras, une fois poncée, elle aura de la gueule!" lui explique R, qui avait commencé un apprentissage d'ébéniste avant de se lancer dans des études de droit.

Une fois découpée dans la bonne dimension pour qu'elle s'enchâsse parfaitement dans le logement sous la fenêtre, elle est poncée, et les trous sont éliminés à l'aide de chevilles. Et voilà, une tablette de faite, qu'il suffira de teindre et de protéger avec un vernis ou une huile.