Première couche

Quoi de mieux pour renforcer les liens conjugaux qu'une petite expédition de travaux de rénovation? N et G sont de nouveau seuls ce samedi 28 juillet, mais amplement suffisants pour faire avancer le chantier. L'objectif est de passer une première couche de dispersion dans la chambre à coucher. L'intérêt de l'escapade est renforcé par la sensation d'enfermement que génère l'énorme échafaudage entourant leur immeuble pour, là aussi, des travaux de rénovation des façades.

Premier constat, la niveline versée dans le salon s'est parfaitement aplatie en durcissant de sorte qu'il n'y a plus aucun degré de différence avec l'OSB.

Avant de commencer les travaux proprement dits, il décident de débarrasser une partie des nombreux déchets qui jonchent le sol en remplissant la remorque neuve et rutilante. Ce n'est pas Boxer, mais ça permet tout de même de bien amortir le voyage à la déchèterie.

De retour aux Bragades, N entreprend de couvrir de scotch et de voiles protecteurs les prises, les fenêtres et les portes, pendant que G ponce les aspérités du plâtre et recouvre de ciment quelques trous apparents, en particulier où les anciennes serrures de porte ont été arrachées ainsi que ceux formés par l'extraction des barres de fer devant la fenêtre de la cuisine. Ensuite, il repasse du plâtre à la spatule aux endroits ayant un creux dans la chambre qui restent visibles malgré le ponçage.

Enfin, il applique le joint acrylique blanc sur les coins du plafond où le placo laisse entrevoir une fente et autour de la porte. Le pistolet dépose une coulée de joint dans la fente, puis cette dernière est lissée d'un doigt recouvert de savon comme le lui a enseigné R.

Le déjeuner est frugal, et le temps est plutôt couvert. Ils se rendent compte de la vitesse de pousse de la végétation, notamment des ronces, et se demandent s'il ne faudrait pas sous-traiter le travail de débroussaillage.

L'après-midi se passe dans le blanc qui envahit la pièce au fur et à mesure que les rouleaux sont appliqués sur les murs et seules les questions hautement rhétoriques de Michel Onfray Université populaire de Caen) perturbent le calme des lieux ("... Et vous avez parfaitement raison, il n'y a pas de monopole de la connaissance. Parce que moi, ma mère faisait des ménages et mon père il était cheminot, je n'aurais pas le droit de réfléchir et de questionner les intellectuels comme Bernard Henri-Lévy? On nous dit qu'il faut accepter l'Europe, mais sur quel fondement? Alors bien sûr, Marine Le Pen par-ci, Marine Le Pen par-là, mais moi je dis: Est-ce qu'on peut dire que c'est du fascisme? Pourquoi, parce que quelques illuminés qui passent toujours à Tf1 nous disent qu'il faut accepter l'Europe? Je veux bien, mais alors disons-le franchement!" etc, etc.)

On voit encore quelques traces de jonction entre les placos du plafond, mais elles devraient être moins visibles avec la deuxième couche.

Après avoir lavé les pinceaux et rouleaux, le couple rentre fatigué mais satisfait. Une petite journée où l'on se dit que petit à petit, l'oiseau fait son nid!

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