Fais ce qu'il te plaît

Ah oui, car la journée du samedi 5 mai fut exceptionnellement ensoleillée encourageant les tenues légères voire indécentes.

T, le neveu de R dut décliner l'invitation. Est-ce la défaite aux échecs le jour précédent? Que nenni, expliquera-t-il tout de même déçu d'avoir laisser filer la victoire, mais les examens approchant, il devient difficile de penser à autre chose.

Alors G contacte A, le jeune Bosno-Suisse, qui lui est évidemment toujours partant.

R avait prévenu que la journée sera plus courte que d'habitude car des affaires secouent la Chorale de la Prêle, et il doit être présent en tant qu'administrateur pour veiller à ce que les ressources soient utilisées de manière efficace. G prend donc A au passage et, sur la route des Bragades, s'arrête pour saluer le voisin éleveur M qui est en train de bichonner ses vaches. "Je leur ai mis un taureau! Elles sont contentes!" explique-t-il en caressant le museau baveux d'une vache. Avant que G n'ait pu poser une question polie de planning familial, M se lance dans une diatribe interminable contre l'Etat, l'Union Européenne, les autres agriculteurs et tous les parasites qui vivent aux frais de la princesse à Bonneville, sans travailler tout en faisant beaucoup d'enfants. G donne des petits coups d'accélérateur, pour tenter d'interrompre le flot de verbiage du paysan anarchiste, mais sans succès. Heureusement, le jeune chien de M pose ses pattes griffues sur la portière et le fermier s'interrompt pour le chasser et le gourmander. G en profite pour faire crisser les pneus et filer à l'anglaise.

Sur place, A reçoit la consigne de couper tout le fil de la barrière qui entoure le jardin et qui empêche de bien tailler les ronces et les bambous. Sa mission est ensuite de couper un maximum de bambous et de les débarrasser du jardin.

Pendant ce temps, R et G s'en vont à Ville-la-Grand, car les portes et la fenêtre sont arrivées au Lapeyre. Le tout est chargé dans le Flower Power et harnaché avec des sangles. Ils en profitent pour jeter un coup d'oeil aux portes vitrées de douche. Il y a à boire et à manger et certains modèles pourraient très bien faire l'affaire. Ils passent ensuite rapidement au Leroy-Merlin pour acheter du silicone, et jeter un coup d'oeil aux carrelages pour le sol de la salle de bain. Certains pourraient convenir, d'autres sont plus chargées. Le choix est difficile, surtout que N n'est pas disponible par téléphone comme le lui avait demandé G. L'achat est donc reporté. Ils doivent aussi acheter un robinet pour le lavabo, mais ils ont oublié d'en prendre les mesures, alors ils renoncent aussi pour ne pas prendre de risque inutile.

Aux Bragades, une fois portes et fenêtre déchargées, ils en profitent pour remplir Flower Power de tous les sacs poubelle qui se sont amoncelés, ainsi que les gravats et nombreux détritus qui jonchent encore tout le pourtour de la maison.

Ah, certes Boxer aurait bien rigolé de la charge minime. Mais Boxer vit! Son esprit est toujours aux Bragades ! Les satellites de Alphabet Inc. ont photographié le quartier au moment où Boxer y était garé:

Les pierres lourdes sont évacuées vers le ruisseau, alors que les deux masses de pierre sont roulées contre le mur pour en faire de jolis bancs. Un travail pénible mais qui permet à R et G de montrer à A la technique millénaire de déplacement de menhirs, dolmens et autres tikis géants.

Ils profitent du déplacement à la déchèterie pour une pause déjeuner, avec de bonnes salades nourricières pour les seniors et un double burger pour le junior.

L'après-midi, A retourne débroussailler les bambous avec une machette préalablement aiguisée à la meuleuse par R.

G et R nettoient les catelles de la salle de bains puis passent du joint blanc et R explique la technique à G.

"Faire un joli joint, c'est un art! Mais ce n'est pas le badigeonnage qui fait la différence. Il faut surtout bien étaler!"

La délicate opération d'étalement se fait avec une gratounette humide pour creuser très légèrement le joint jusqu'à faire apparaître l'arrondi de la céramique.

R doit ensuite filer car son devoir d'administrateur de chorale appelle.

G continue un peu dans les bambous avec A, mais il sent ce dernier assez distrait et un peu moins motivé, alors il décide que le temps est venu de rentrer aussi, car qui veut aller loin ménage sa monture.

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