2019 et les travaux reprennent en douceur

Après une pause hivernale bien méritée, les travaux peuvent reprendre aux Bragades, mais Chi va piano va sano e va lontano, surtout en ce frais samedi 12 janvier 2019, lorsque G surprend R tombé du lit après une soirée d'intense binge watching, G le gourmande d'un ton paterne en lui signalant l'étude récente démontrant la forte corrélation entre ce comportement et la dépression, la solitude, la déficience auto-régulatrice et l'obésité. "-Oui, c'est un risque! Sans compter l'accoutumance!" insiste-t-il en gardant sous le boisseau que lui-même ne s'endort pas avant d'avoir regardé trois épisodes de Blacklist (Bon sang de bon sang! Raymond Reddington est-il oui ou non le père d'Elizabeth Keen? Ou est-ce Masha?). Quant à savoir si c'est l'obésité qui cause le binge-watching ou le rebours, l'étude reste muette comme un carpillon.

Le café avalé, ils chargent les dernières plinthes longues de 4 mètres qui, appuyées contre le pare-brise et légèrement fléchies, rentrent tout juste dans l'Espace.

Aux Bragades, R se rend compte qu'il a oublié ses lunettes sans lesquelles il est complètement aveugle de près. Ils décident alors de faire l'inventaire des travaux restants et du matériel à acheter. Lors de l'inspection de la chambre à coucher, ils constatent avec émotion que la peinture se craquèle et même s'effrite par endroits sur le panneau fraîchement repeint avant Noël. Il faudra tout reponcer, replâtrer et repeindre.

En chemin pour Ville-La-Grand, ils font une halte à Contamines pour que R puisse recouvrer la vue avec des nouvelles lunettes à 17€.

Au Leroy-Merlin, ils font la tournée des secteurs, en commençant par les luminaires où G achète un plafonnier pour la chambre à coucher. Ils regardent tout de même les planches en chêne pour les tablettes, mais elles sont très sales et abîmées. Les meubles lavabo sont tous assez hideux et en camelote. Il faudra patienter pour trouver chaussure à son pied. Ils prennent aussi du mastic pour le parquet, une douche et deux radiateurs. Pour le carrelage de la cuisine, ce sera un mélange de blanc brillant et d'ethnique (comprendre maghrébin), mais ce dernier doit être commandé et ne sera pas disponible avant février. En sortant, G ne peut s'empêcher d'acheter une tomette et un reblochon de chèvre auprès d'une ravissante Astrée descendue des montagnes.

L'Espace ayant été chargée, ils se rendent compte qu'il est déjà midi, et donc, suivant leur instinct, ils prennent la direction du Fin Gourmet qui se trouve sur le chemin du retour et leur permet de bien commencer l'année gastronomique. Sur le parking, ils examinent attentivement une ancienne voiture de rallye et qui ferait certainement le bonheur de P, a.k.a. Doc Mécano.

L'entrée est composée d'une brunoise de céleri recouverte d'un oeuf parfait (cuit à 64° pendant deux heures), suivi d'un délicieux filet de merlu et d'une tarte tatin joliment apprêtée en dessert. Fort bien repus, ils retournent aux Bragades où ils commencent à installer un radiateur dans la salle de bain. Après quelques minutes seulement, ils entendent la porte d'entrée s'ouvrir avec des clameurs. Ce sont D, I, et E qui leur font une petite visite surprise ("Ah, dis donc, ça a bien avancé depuis la dernière fois!" ... "Quand est-ce qu'on inaugure?" "Et les toilettes elles marchent?", etc). Après un petit café et une visite des lieux, une caresse à l'encolure d'Élégance, ielles repartent et rendez-vous est pris pour une bolo le soir. G et R continuent l'installation du radiateur, mais cela prend un peu de temps car le niveau nécessite un changement de bulle et ils doivent travailler à l'oeil (ce qu'ils font de toute façon).

Au surplus, Il faut casser la catelle d'où sort le fil pour y poser le cache, mais l'opération est là aussi délicate car ils ne parviennent pas à dégager le logement en plastique pour y visser le cache. Ils essayent avec un bout de bois, mais c'est aussi un échec car il ne tient pas. À situation désespérée, remède désespéré: le cache sera tout simplement collé avec du silicone. Une fois le radiateur positionné, c'est au tour de la douche. Il n'y a guère que deux trous à faire et l'installation serait déjà terminée si les rosaces livrées avec la douche n'étaient pas aussi épaisses. Il faudra soit les scier, soit en trouver d'autres.

Ils attaquent ensuite les plinthes du salon, mais la maison est dans un tel désordre de bric et broc, qu'ils décident de ranger et nettoyer d'abord. Une tâche ingrate mais qui permet d'éviter des accidents. Vers 17h30, ils décrètent la fin des travaux, pour ne pas prétériter la bolo. G trouve encore le moyen de chuter dans la pièce no 1 où il allait mettre le radiateur sur la position hors gel. L'absence de lumière et le non rangement des malettes furent décisifs pour provoquer l'accident sans blessure mais sans gloire non plus.

Le soir, ils dégustent la bolo, avec une salade de roquette et du fromage de chèvre qui fait soupirer G et de succulentes dattes d'Algérie.

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